Portrait

Pierre-Louis Rivière

Né en 1951, réunionnais, Pierre-Louis Rivière fait ses études d’arts plastiques à Paris. Il y fréquente les milieux artistiques et s’initie au théâtre lors de son passage au Théâtre de la Colline. De retour dans l’île, il rejoint le groupe Ek zot, et participe en tant que dessinateur à sa fiévreuse interrogation du mouvement culturel réunionnais. Il rejoint le théâtre Vollard en 1981.

Comédien, musicien

Il est musicien, Carmin, Albert Colon et Houaret dans Marie Dessembre (1981), musicien et César dans Nina Ségamour (1982), Mr Houaret dans le Mariage de Mascarin (1982), Agis dans Le Triomphe de l’Amour (1983), Marette dans Torouze (1984), le Conteur dans Le Chasseur de Tangues (1985), musicien et colonel Augustus dans Colandie (1985), Georgibus dans le Médecin Volant (1985), Almaviva dans le Barbier de Séville (1986), Le Roi, Grand Diab dans Tyé set Bless quatorz (1986), Tirouz dans Garson (1987), Musicien et Payen dans Run Rock et Nelson et le Volcan (1987), Olivier dans l’Esclavage des Nègres (1988), musicien et Séraphin dans Etuves (1988), un soldat dans Amphitryon (1990), Judex puis Léon de Lepervenche dans Lepervenche (1990), Kadmos dans Les Dionysiennes (1991), musicien et Innocent dans Carousel (1992), musicien et Lorian dans Millenium (1992), musicien et Papin dans Votez Ubu Colonial (1994), musicien, un reporter dans Emeutes (1996), musicien et Saliz dans Baudelaire au paradis (1997), Monsieur Roger dans Quartier Français (2004).

Graphiste, metteur en scène, écrivain

Pierre Louis ajoute à son travail de comédien l’expérience de scénographe et concepteur d’affiches (Torouz, Garson, Medecin Volant, Triomphe de l’Amour, etc). Après avoir abordé la mise en scène par des œuvres classiques, Le Triomphe de l’Amour de Marivaux (1983), le Médecin Volant de Molière (1985), il se lance dans l’écriture dramatique d’abord avec des pièces pour jeune public, le Chasseur de Tangues en 1985, Tyé set Bless 14 en1986, la Malle Debassyns en 1990. Avec sa trilogie Garson (1987), Carousel (1992), Emeutes (1996), il apporte au théâtre Vollard un point de vue plus intimiste au travail de la compagnie. Émeutes (pièce écrite en résidence au Festival des Francophonies de Limoges, bourse du Centre national du Livre, 1995) est la première œuvre à témoigner des “événements du Chaudron”. Son travail de scénographe et de musicien se poursuit au sein du groupe musical Tropicadéro, avec lequel il tourne régulièrement de 1989 à 1995. Parallèlement, il enseigne à l’école des Beaux Arts de la Réunion et à l’École d’architecture (EARL de Montpellier, antenne de la Réunion).

Après 1997

Grâce à une bourse du CNL, il s’éclipse quelque temps, voyage, se consacre à l’écriture. De retour dans l’île, il se passionne pour la civilisation malgache (Diplôme de langue malgache, Université de la Réunion, 2001), assure la scénographie et le commissariat de quelques expositions pour lesquelles il produit plusieurs textes (Territoires Intimes, catalogue de Latwal rapyésté, exposition collective, 1998. Dans l’épaisseur du temps, catalogue de Etrangeté Familière, exposition avec Gino Guédama & Thérésa Small, 2000. Mémorial de l’Abolition de l’esclavage, texte gravé dans l’œuvre du sculpteur Eric Pongérard, parc de la Trinité, 1998. La roche sens dessus dessous, catalogue de Nature de pierre exposition d’Éric Pongérard, Maison du volcan, 2001). Il reprend ensuite son enseignement à l’école des Beaux arts et poursuit son activité d’écriture pour Le Margouillat, mensuel satirique (OGM, nouvelle fantastique. Clermance kilo, Voyante extralucide, feuilleton, 2002). Synthèse des sujets graves de son théâtre et insolites de ses feuilletons, Notes des derniers jours, son premier roman, écrit en résidence d’artiste en Afrique, a obtenu le Prix de l’océan Indien 2000 et le Prix du livre insulaire d’Ouessant 2002.