A la création
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Texte :
Pierre-Louis Rivière -
Musique :
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Mise en scène :
Pierre-Louis Rivière -
Scénographie :
Laurent Segelstein -
Costumes :
Rachel Pothin
La distribution
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Garson
Serge Dafreville -
Suzy
Rachel Pothin -
La Reine
Délixia Perrine -
Leroy
Emmanuel Genvrin -
Rita
Nicole Leichnig -
Janet
Nicole Angama -
Joni
Arnaud Dormeuil -
Tirouz
Pierre-Louis Rivière -
Moïse
Dominique Carrère
Chroniques du Grand-Marché
La pièce
Le clochard Tirouz guide Garson, jeune descendu des Hauts, jusqu’à la buvette « Venezuela » de Madame Amélia. « La Reine » règne sur un petit monde de bazardiers, d’oisifs et de filles des rues. Le nouvel arrivant tombe amoureux de la belle Suzy tandis qu’un règlement de compte se prépare entre notables, nervis et proxénètes sur fond de violence et de campagne électorale.
Garson est la chronique imaginaire du Grand-Bazar avec ses tenanciers, ses clochards, ses petits caïds déchus à l’ombre du pouvoir municipal. Le Créole de La Réunion a gardé un comportement de « cow-boy » aux pieds nus, bagarreur, avec chapeau, mais sans cheval. Première pièce de la trilogie avec Carousel et Émeutes, Garson a des ingrédients identifiables : un travail minutieux de Pierre-Louis Rivière sur la langue, une scénographie soignée et l’atmosphère étrange et étouffante des blessures intimes, des culpabilités et des impuissances à vivre. L’auteur connait au Cinérama — transformé en Grand-Marché alors que la troupe venait d’en être expulsée — son premier succès.
Le spectacle
Pièce écrite et mise en scène par Pierre-Louis Rivière, assisté de Laurent Segelstein pour la scénographie et de Rachel Pothin pour les costumes. Avec Serge Dafreville (Garson), Rachel Pothin (Suzy), Délixia Perrine (La Reine), Emmanuel Genvrin (Leroy), Nicole Leichnig (Rita), Nicole Angama (Janet), Arnaud Dormeuil (Joni), Pierre-Louis Rivière (Tirouz), Dominique Carrère (Moïse). Le décor représente les buvettes du Grand-bazar, boxes en béton alignés sur un quai et équipés de grilles métalliques.
Les représentations
La pièce est créée au Cinérama de La Possession le 20 novembre 1987 et jouée avec prolongations jusqu’au 12 décembre. Au total 16 représentations dont 7 scolaires devant 2 500 spectateurs.
Le portfolio
La presse
Cour des miracles et poésie, Pierre-Louis Rivière signe là une œuvre forte, pleine d’émotion contenue.
Pascale David, Témoignages
Une réussite cette création d’un texte neuf, d’une ambiance nouvelle dans cet ancien cinéma, le « Cinérama ». « Garson » nous prend par la main et réussit à recréer la présence d’une ville autour de ses marlous, de ses maquereaux, putes et paumés. Derge Dafreville, bien dirigé et bien mis en confiance fait une composition tout à fait valable. Dominique Carrère immense et musculeux affirme ce cow-boy qu’il campe bien, Rachel et les deux Nicole sont merveilleuses, notamment Rachel Pothin dans un chant réaliste qui fait penser à la Lulu de Pabst.
Alain Gili, Visu
Garson, ou le blues du Grand Marché. A l’évidence les années passées dans ce lieu pittoresque les ont marqués, surtout Pierre-Louis Rivière : c’est bien à lui que reviennent les éloges de cette création.
Marine, Journal de l’Île
En donnant comme maîtres de langue aux Réunionnais les » désordèr » du Grand Marché, Pierre-Louis Rivière a échappé au piège des langages savants et fait un pas vers la décolonisation du créole.
Edward Roux, Témoignages