Lepervenche

Emmanuel Genvrin

A la création

La distribution

  • Délixia Perrine Maman Paola
    Délixia Perrine
  • Bernard Gonthier Léon Le Pervenche
    Bernard Gonthier
  • Pierre-Louis Rivière Léon Le Pervenche (remplaçant)
    Pierre-Louis Rivière
  • Dominique Carrère Docteur Papa
    Dominique Carrère
  • Jacques Deshayes Docteur Papa (remplaçant)
    Jacques Deshayes
  • Rachel Pothin Maria-Madeleine
    Rachel Pothin
  • Leïla Neigrau Jasmin
    Leïla Neigrau
  • Thérésa Small Jasmin (remplaçante)
    Térésa Small
  • Jean-Luc Trulès Carpin
    Jean-Luc Trulès
  • Arnaud Dormeuil Gaston
    Arnaud Dormeuil
  • Bernard Gonthier Judex
    Bernard Gonthier
  • Pierre-Louis Rivière Judex (remplaçant)
    Pierre-Louis Rivière
  • Judex (remplaçant)
    Hossin Bouazza
  • Nicole Leichnig Marose
    Nicole Leichnig
  • Sylvie Annette Poulain Aubépine
    Sylvie Poulain
  • Scholastique Dormeuil Aubépine (remplaçante)
    Scholastique Dormeuil
  • Albertine Itéla Aubépine (remplaçante)
    Albertine Itéla
  • Emmanuel Cambou Friedrich
    Emmanuel Cambou
  • Genvrin Emmanuel Friedrich (remplaçant)
    Emmanuel Genvrin
  • Jean-Pierre Boucher Gaëtan
    Jean-Pierre Boucher
  • Philippe de Brugada Gaëtan (remplaçant)
    Philippe de Brugada
  • Laurent Segelstein Fonctionnaire de la préfecture
    Laurent Segelstein

Chemin de fer réunionnais et Front populaire

La pièce

Naissance du mouvement syndical à La Réunion de 1937 à 1946 à travers la vie d’un aristocrate communiste et héros romantique, Léon de Lepervenche dont le destin croise celui de maman Paola, tenancière au Port et de son rival en politique, le Docteur Papa.

Le spectacle

Pièce en français et en créole d’Emmanuel Genvrin dans une mise en scène de l’auteur, avec des musiques de Jean-Luc Trulès et Dominique Carrère, une scénographie d’Hervé Mazelin et des costumes de Térésa Small. Avec : Délixia Perrine (Maman Paola) ; Bernard Gonthier, Pierre-Louis Rivière (Léon de Lepervenche) ; Dominique Carrère, Jacques Deshayes (Docteur Papa) ; Rachel Pothin (Maria-Madeleine) ; Leïla Neigrau, Térésa Small (Jasmin) ; Jean-Luc Trulès (Carpin) ; Arnaud Dormeuil (Gaston) ; Bernard Gonthier, Pierre-Louis Rivière, Hossin Bouazza (Judex) ; Nicole Leichnig (Marose) ; Sylvie Poulain, Scholastique Dormeuil, Albertine Itéla (Aubépine) ; Emmanuel Cambou, Emmanuel Genvrin (Friedrich) ; Jean-Pierre Boucher, Philippe de Brugada (Gaëtan) ; Laurent Segelstein, Emmanuel Genvrin (fonctionnaire de préfecture) et : Jean Amémoutou, Sabina Asgarally, Yoanna Atchama, Jean-René Aucourt, Jean-Luc Aze, Jean-Philippe Beaumont, Thierry Bertile, Jimmy Bodar, Amel Boubekeur, Sophie Boulay, Isabelle Brousses, Alain Cadivel, Marie Carrère, Hugues Charpentier, Gérard Chotard, Nanou Cillon, Philippe Clavié, Dominique Copeau, Serge Dafreville, Nicole Dambreville, Françoise Demonet, Isabelle Désiré, François Dijoux, Sarah Dirrig, Thierry Dobaria, Alain Aloual Dumazel, Bruno Dupuis, Georgette Élise, Muriel Gauliris, Hélène Figuls, Xavier Filliol, Renato Fitoussi, Jean-Marc Florimond, Marie Gage, Richemond Gilas, Jean-Yves Hoareau, Éric Isana, Joséphine Itéla, Lucie Itéla, Aoua Koumaré, Patrick Labonté, Willy Laude, Frédérique Ley, Orla Lucky, Amada M’bae, Laurent Maloisel, Marie Martinez, Hervé Mazelin, Ndjame Motokele, Lucinda Narayanin, Jean-Philippe Naze, Marie-Paule Nelle, Mahounda Pana, Mireille Payet, Nicole Payet, Ania Polénick, Fabrice Ramassamy, Bruno Ronchetti, Ghyslaine Sagot, Philippe Soubielle, Ary Sehercude, Anissa Tamene, Aimée Tessier, Yaëlle Trulès, Pascal Trulès, Tiziana Zucchetti.

Le contexte

À la suite des innovations dEtuves – plein air, restauration, participation du public –, l’idée de créer un spectacle autour du  »ti-train » qui ne soit ni une pièce classique ni un son et lumière fit son chemin. On retint d’abord l’idée de transporter les spectateurs par le rail puis d’utiliser le site comme décor à l’action. Enfin, on prit parti d’utiliser le matériel roulant comme régie théâtrale et de construire les décors sur des rames de chemin de fer. L’association Ti train qui entretenait et restaurait le patrimoine ferroviaire se rallia au projet et fit un gros effort pour fournir, réparer et conduire les machines nécessaires. Elle embaucha des jeunes du village par l’intermédiaire de contrats emplois-solidarité et s’occupa du transport des spectateurs (7 km) depuis la halte de La Possession. Elle y gagna en audience et subventions. Elle obtint, provisoirement et grâce à l’aiguillon du spectacle, les droits de circulation auprès du ministère de l’équipement. Ce spectacle en plein air, au milieu d’habitations, exploité sur une longue période (2 mois de montage, 3 mois de représentations en 1990, reprises multiples jusqu’en 1996), ne pouvait se faire qu’avec la complicité de la population. Or surgirent très tôt des conflits avec des membres du Renouveau charismatique local, le sorcier du village, les mandataires de la municipalité de Saint-Denis et du Conseil général, collectivités hostiles à une pièce qualifiée de « communiste ». Il apparut notamment que le Conseil général, propriétaire des terrains, désirait chasser les habitants, tous squatters, pour créer une réserve botanique. L’idée première d’employer des habitants comme figurants fut abandonnée en raison du caractère professionnel du spectacle (La troupe préféra recruter des comédiens locaux et de jeunes acteurs en formation). Deux types d’intégration gérées par les habitants furent possibles : un restaurant associatif et un orchestre de séga du village, avec ses danseuses jouant à l’entracte. Le bénéfice leur revint entièrement. Nombre de cases du village furent rénovées avec cet argent et les habitants finirent par obtenir de la mairie l’eau courante. Suite au bon accueil en métropole en 1995 de Votez Ubu Colonial et en proie sur place à la multiplication des oppositions et tracasseries administratives, l’idée d’expatrier le Théâtre Vollard en banlieue parisienne fit son chemin. L’installation de Lepervenche dans un atelier désaffecté de locomotives à Trappes trouva un écho auprès de la Ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yveline. Le recrutement de figurants locaux issus de l’immigration, l’installation de bureaux au Prisme d’Élancourt, les liens tissés avec les associations réunionnaises, l’organisation de navettes depuis la gare Montparnasse avec la SNCF, la reconstruction de la halte de La Grande Chaloupe et d’un chemin de fer en décor de cinéma, garantirent le succès de l’entreprise en octobre 1996, démentant au passage le caractère soi-disant « trop réunionnais » de la pièce. L’implantation, qui devait prendre la succession du Théâtre de l’Unité à Saint-Quentin échoua faute de soutiens. La compagnie se replia alors sur Paris en ouvrant un bureau boulevard Sébastopol puis à Montmartre et en remontant Lepervenche dans un dépôt Sernam à Ivry-sur-Seine, dans le cadre de Paris quartier d’été 1997. Mise en demeure de quitter les lieux et sans moyen de rapatrier les décors à La Réunion, la troupe choisit, la mort dans l’âme, de les brûler, à l’hiver 1999, dans la cour de la Sernam.

Les vidéos

Extraits & interview
Contexte historique

Les représentations

Créée le 17 août 1990 en plein air à la halte ferroviaire de La Grande Chaloupe de La Réunion, la pièce est l’objet de multiples prolongations et reprises en 1991, 1992, 1995 et 1996. Elle s’installe en métropole dans un atelier de locomotives à Trappes en octobre 1996 puis dans un dépôt Sernam à Ivry-sur-Seine en juillet-août 1997 dans le cadre du festival Paris quartiers d’été. Au total 158 représentations devant 40 000 spectateurs générant 200 articles de presse à La Réunion et dans l’Hexagone. Le texte est édité une première fois au Théâtre Vollard en 1990, une seconde chez Grand Océan en 1996, une troisième en 2022 en version créole ou française et avec partitions musicales, chez L’Harmattan dans le tome II de Théâtre Vollard, compilation des œuvres théâtrales d’Emmanuel Genvrin.

Le portfolio

La presse

À la sortie du tunnel, l’autorail siffle et klaxonne. Une nouvelle fois le ti-train revenu du temps passé joue les vedettes et fait son plein de voyageurs pour un parcours de six kilomètres. Parcours vers un autre temps, celui d’autres espoirs.

Pascal Grassar – La Vie du Rail

Son théâtre est indéniablement populaire, témoignant de moments où un peuple a pu penser façonner l’Histoire, lui donner son timbre, ses mots et ses espérances.

Jean-Louis Perrier – Le Monde

Il y a ce public attentif, captivé, heureux, qui remplace toutes les critiques dramatiques. On vient et on revient voir Lepervenche en famille. 

Danielle Dumas – L’Avant-Scène Théâtre

Une façon vitale et insolite de saisir l’histoire de l’île. 

Chantal Aubry – La Croix

Les articles