A la création
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Compositeur :
Jean-Luc Trulès -
Librettiste :
Emmanuel Genvrin -
Chef d'orchestre :
Jean-Luc Trulès -
Metteur en scène :
Emmanuel Genvrin -
Scénographe :
Hervé Mazelin -
Costumes :
Térésa Small & Laurence Julien
La distribution
- Heng SHI : Chin
- Jean-Philippe Courtis : Monsieur Roger
- Anne-Marguerite Werster : Elisabeth
- Aurore Ugolin : Rézéda
- Josselin Michalon : Darma
- Holy Razafindrazaka : Héva
- Karim Bouzra : Charles
Chœur réunionno-malgache
Soprani : Nicole Leichnig, Anaïs Monray, Ando Rabeson, Voninavoko Ranosiarilala. Alti : Landy Andriamboavonjy, Roselyne Blucker, Stéphanie Miquel, Natacha Rajemison. Ténors : Stéphane Allouche, Léopold Pauline, Blaise Rantoanina, Lova Raoelison, Sahy Ratianarinaivo, Alix Vienne. Basses : Damien Lazartigues, Herrick Rajaonah, Dominique Rakotonirina, Ando Razananaivo, Rado Tovonjarahariliva.
Orchestre de l’océan Indien, La Réunion 2010, 2011
Premier violon : Catherine Ambach. Violons : Guy-Noël Clarisse, Juanita Clarisse, Mathieu San Martin, Maritchu Aguergaray, Marion Delorme, Constance Moreau. Altos : Cécile Guérive, Ghislaine Rouits. Violoncelles : Manampisoa Randriamanga, Raphaelle Semezis. Contrebasse : Jacky Boyer. Flûtes : Fabrice Zéni, Véronique Préaudet. Hautbois : Valérie Monneret-Moragues. Clarinette : Marie-Cécile Coursier. Basson : Philippe Mournetas. Cor : Benoit Ploquin. Trompette : Thierry Hesler. Trombone : Pierre Thaï Thong,.Percussions classiques : Ludovic Clain. Percussions réunionnaises : Vincent Phileas. Accordéon : Aldo Ledoux. Erhu : Guo Gan.
Orchestre de l’Opéra de Massy, Vitry-sur-Seine, 2011
Premier Violon : Dan Danilescu. Violons : Marion Delorme, Patricia Leblanc, Constance Lelarge, Philippe Morel, Catherine Maubourguet, Cécile Wiener. Alto : Ghislaine Rouits, Louise Vesterman. Violoncelle : Frédéric Loisel, Raphaële Semezis. Contrebasse : Marie Christine Dacqui. Flûtes : Philippe Legrand., Christel Rayneau. Hautbois : Valérie Monneret. Clarinettes : Marie-Cécile Courcier. Basson : Cécile Jolin. Cor : Eric Du Fay. Trombone : Coralie Parisis. Trompette : Ludovic Podevin. Accordéon : Coralie Lebon. Percussions clavier : Eric Pigeard. Percussions digitales : Arthur Mazelin. Erhu : Guo Gan.
Un conflit sucrier en 1955 à La Réunion
L’argument
Monsieur Roger, un ancien pétainiste, et sa fille Elisabeth, Française libre, font appel aux Rouges et au fils du Docteur Papa, Chin (prononcer « Chine »), pour sauver leur usine de Bel Air.
Après le succès de Maraina, opéra franco-malgache créé en 2005, Chin est la seconde création lyrique du tandemJean-Luc Trulès / Emmanuel Genvrin. Le livret s’inspire d’un épisode authentique : en 1955 l’alliance du « rouge » Paul Vergès et du sucrier René Payet pour sauver l’usine de Quartier Français. « Chine » ou « le Chinois » fut le surnom de Paul Vergès dans sa jeunesse car d’origine asiatique par sa mère. Ce thème a fait l’objet d’un spectacle de théâtre par la compagnie Vollard en 2002, jamais sorti de l’île, et d’un projet de téléfilm avec Yves Boisset. Au milieu d’un ballet « d’auto-lontan » un chœur chantait sur scène mené par la mezzo réunionnaise Natalia Cadet. C’est ce « Quartier Français » partiellement chanté qui a donné l’idée aux auteurs de se lancer désormais dans l’écriture d’opéras. Chin traite d’une histoire occultée et méconnue des Dom Tom : le grand mouvement de décolonisation d’après guerre qui a donné naissance dans les îles à des tentations indépendantistes ou autonomistes et également maoïsantes. Il a créé un communisme tropical, un communisme de la canne à sucre dont l’imagerie trouve son apothéose dans la révolution cubaine 3 ans plus tard.
Le spectacle
1h58 sous-titré en français, en anglais et chinois. Avec les solistes Anne-Marguerite Werster (Elisabeth), Aurore Ugolin (Rézéda), Holy Razafindrazaka (Héva), Heng Shi (chin), Jean-Philippe Courtis (Monsieur Roger), Josselin Michalon (Darma), Karim Bouzra (Charles), l’Orchestre de l’océan Indien, l’Orchestre de l’Opéra de Massy, le joueur d’erhu Guo Gan, un chœur de 19 chanteurs de La Réunion et de Madagascar sous la direction de Landy Andriamboavonjy. Accompagnement piano Sophia Vaillant. Chin est un opéra d’outre-mer populaire avec une couleur musicale métissée, un orchestre de l’océan Indien et des chanteurs lyriques issus de la diversité. Sa partition ouvre des perspectives intéressantes en intégrant au contemporain des modes Indiens, chinois et malgaches.
Les vidéos
Les représentations
Chin a été créé au théâtre de Champ-Fleuri de Saint-Denis de La Réunion les 10 et 11 avril 2010 avec l’Orchestre de l’océan Indien puis repris en 2011 dans l’île les 6 mai (Le Port), 8 mai (en plein air à l’usine Stella Matutina) et le 11 mai (Saint-Benoît) dans le cadre des journées nationales et européennes Tous à l’opéra ! En octobre 2011 il est accueilli au théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine avec l’Orchestre de l’Opéra de Massy où il est l’objet d’une captation pour France-Télévisions diffusée en janvier 2012 en métropole et en février à La Réunion.
Le portfolio
La presse
On s’incline devant l’originalité, voire le culot de l’entreprise. Emmanuel Genvrin signe ici un livret puissant et complexe où s’entrecroisent intérêts publics et destins individuels. Il faut souligner les grands progrès accomplis depuis Maraina par le compositeur Jean-Luc Trulès. La richesse et la diversité sont toujours là mais l’écriture a gagné en fondu, en fermeté, en variété dans l’orchestration.
Thierry Guyenne, Opéra Magazine
Avec Chin, coécrit avec le compositeur Jean-Luc Trulès, le Théâtre Vollard passe un nouveau cap. La musique et les 57 participants de cet opéra chanté en français et en créole, mimétiques de la société réunionnaise, marient le classique, le maloya, les mélodies créoles, asiatiques, indiennes, les instruments de l’orchestre symphonique aussi bien que le violon chinois.
Marie-Aude Roux, Le Monde
Trulès sait marier les timbres des instruments, il sait écrire pour les voix. La partition ménage plusieurs duos, ensembles et chœurs très réussis. Lignes mélodiques sinueuses, superpositions de rythmes, percussions très présentes, échos de musiques indiennes, chinoises, malgaches. Voilà une musique accessible sans être démagogique, qui n’imite personne.
Laurent Bury, Forumopéra
Après Maraina, Jean-Luc Trulès et Emmanuel Genvrin offrent une tragédie lyrique évoquant le dur conflit sucrier de 1955 à La Réunion, sur une savante partition métissant compositions contemporaines et réunionnaises. Une œuvre lyrique d’une maturité musicale et d’écriture exceptionnelle. »
Corinne Moncel, Afrique-Asie
Les articles
- Opéra Magazine, Thierry Guyenne, juin 2010, Chin à Saint-Denis de La Réunion
- Le Monde, Marie-Aude Roux, 1 octobre 2011, Paul Vergès, du Sénat à la scène
- Afrique Asie, Corinne Moncel, nov 2011, Chin l’opéra qui dérange
- Forumopéra, Laurent Bury, 3 octobre 2011, Ah, si Domingo était réunionnais
- L’interview d’Emmanuel Genvrin sur la compagnie Vollard dans Cassandre
- Le Monde, 20 mars 2012, portrait d’Emmanuel Genvrin