A la création
Texte :
Emmanuel GenvrinMusique :
Jean-Luc TrulèsMise en scène :
Emmanuel Genvrin-
Scénographie :
Hervé Mazelin Costumes :
Térésa Small
La distribution
-
Jean Baptiste
Dominique Carrère -
Séraphin
Pierre-Louis Rivière -
Jacmel
Emmanuel Cambou -
Alexis
Jean-Pierre Boucher -
Arlette
Rachel Pothin -
Agnès
Nicole Leichnig -
Justine
Sylvie Cadet -
Justine (remplaçante)
Geneviève Darroux -
Justine (remplaçante)
Sophie Boulay -
Mirande
Karine Techer -
Mirande (remplaçante)
Marilyne Jeanson -
Achille
Arnaud Dormeuil -
Périclès
Jean-Luc Trulès -
Carème
Délixia Perrine -
Désirée
Georgette Élise -
Zaïre
Serge Dafreville -
Villeneuve
Michel Carrère
La Révolution française et l’Abolition manquée à La Réunion
la pièce
À l’Île Bourbon, en 1793, des comédiens veulent monter L’Esclavage des Nègres d’Olympe de Gouges, une comédie abolitionniste qui sent le soufre. Ils s’entraînent aux Étuves, un local qui abrite aussi l’Assemblée coloniale.
Le spectacle
Pièce en français et en créole d’Emmanuel Genvrin dans une mise en scène de l’auteur, des musiques de Jean-Luc Trulès, une scénographie d’Hervé Mazelin et des costumes de Térésa Small. Avec : Dominique Carrère, Stephen Van Benschoten (Jean-Baptiste) ; Pierre-Louis Rivière, Seymour Penzner (Séraphin); Emmanuel Cambou, Robert Martini (Jacmel) ; Jean-Pierre Boucher, Jay Corcoran (Alexis) ; Rachel Pothin, Nina Plaesants (Arlette) ; Nicole Leichnig, Alice Elliot (Agnès) ; Sylvie Cadet, Geneviève Darroux, Sophie Boulay, Melania Levitsky (Justine) ; Karine Techer, Marilyne Jeanson, Carol London (Mirande Agénor) ; Arnaud Dormeuil, Dwayne Foster (Achile Belleuil) ; Jean-Luc Trulès, Roland Sanchez (Périclès Labordage) ; Délixia Perrine, Tony Ann Johnson (Carême) ; Georgette Élise (Désirée) ; Serge Dafreville, Sean Brinkley (Zaïre) ; Michel Carrère, Adam Wade (Villeneuve) ; Roger-Yves Elias, Laurent Segelstein, Charles Turner (d’Haricourt) ; Laurent Segelstein, Richemond Gilas, Gary Nichols (Le greffier) et Agnès Antoir, Fran Antony, Daniel Benazech, Townsend Brewster, Phylis Bruno, Jean-Marc Florimond, Emmanuel Genvrin, Nicole Imiza, Térésa Small, Gérard Vidal, Sylvie Annette. La pièce est jouée en alternance avec L’Esclavage des Nègres d’Olympe de Gouges. Les deux paraissent en 1988 aux éditions du Théâtre Vollard puis en 2022 en créole, traduction française et et partitions musicales dans Théâtre Vollard (L’Harmattan, tome II), compilation des œuvres dramatiques d’Emmanuel Genvrin.
Le contexte
L’action d’Étuves se situe au Grand-Marché de Saint-Denis, ancienne halle de séchage des grains et authentique lieu de théâtre et d’assemblée coloniale pendant la Révolution française. C’était également l’espace que nous avions investi en 1981 et dont la troupe avait été dépossédée en 1987 pour se réfugier au Cinérama de La Possession. Au retour dans la capitale aux élections suivantes suite à la victoire de la gauche, Étuves sera joué symboliquement au Grand-Marché devenu salle polyvalente ‘’Fourcade’’ et en 1998 centre dramatique, avant que le Théâtre Vollard s’installe à l’Espace Jeumon pour mener un projet culturel interdisciplinaire. À l’inverse de ce Grand-Marché, lieu ouvert, le Cinérama était une salle à l’italienne qui ne correspondait pas à l’ADN de la troupe. L’idée d’ouvrir sur les jardins et au plein air, que l’on retrouvera dans la création suivante Lepervenche, est donc la conséquence du déménagement. L’équipe fut rejointe par Hervé Mazelin qui réalisera la première d’une série exceptionnelle de scénographies inventives et hors-sol. Térésa Small, venue avec lui de métropole, créera des costumes qui accompagneront ce saut qualitatif. Le public et les médias avaient fortement soutenu la compagnie lors de l’expulsion du Grand-Marché et l’idée de faire participer les spectateurs, amorcée dans Marie Dessembre et Nina Ségamour, réapparut. À cette idée s’ajoutera l’intégration culinaire, constitutive avec la musique, d’une identité créole : c’est à Étuves que l’on proposera pour la première fois du cari à l’entracte. L’habitude se poursuivra dans les spectacles suivants et deviendra, notamment en métropole, une marque de fabrique et un atout. De ces innovations allait naître un nouvel âge d’or avec Étuves et l’Esclavage des Nègres (27 000 spectateurs) et Lepervenche (45 000).
Les vidéos
Les représentations
Créé le 22 novembre 1988 au Cinérama de La Possession en salle et en plein air, la pièce est reprise en 1989 au Cinérama, à Sainte-Clotilde, au Grand-Marché de Saint-Denis, à la citadelle de Port Louis (Île Maurice), au Festival de Limoges et à Lyon, en 1990 au Cinérama et à Bruxelles. Elle obtient le label national du Bicentenaire de la Révolution française et est traduite en anglais par Townsend Brewster et mise en espace par Charles Turner sur une musique de Steven D. Bowen à l’Ubu Repertory Theater de New-York le 18 avril 1989. Au total 52 représentations devant 12 000 spectateurs générant 130 articles de presse à La Réunion, dans l’Hexagone, en Belgique et aux États-Unis.
Le portfolio
La presse
Un spectacle intelligent et tout en nuance sur le racisme ordinaire dans les îles à l’époque de la Révolution française.
Le Soir (Belgique)
Où sommes-nous ? Sur quelle scène ? Celle d’un théâtre ? Celle de l’Histoire ?
Pascale David – Témoignages de La Réunion
Étuves est un régal pour l’esprit et les sens. Le Théâtre Vollard s’adresse à notre intelligence pour susciter l’émotion.
Shénaz Patel – Le Nouveau Militant (Maurice)
La conception du théâtre d’Emmanuel Genvrin est celle d’un théâtre complet, un art vivant porté à son comble.
Centre France
Emmanuel Genvrin construit ses pièces autours d’un texte riche, où il a su mêler humour et sourire, gestes, chants et musique.
Michelle Autheman – Télé 7 jours