Trois fois, la compagnie transformera des lieux non-théâtraux (un marché couvert, un cinéma, une forge industrielle) en espace permanent de travail et de représentation. Travailler dans son propre théâtre est fondamental pour l’indépendance d’une compagnie. Au Grand Marché, au Cinérama, à Jeumon, l’amplitude et le nombre hebdomadaire des représentations fut fonction de la demande et des habitudes du public. La jauge de 200 à 300 personnes convenait bien à La Réunion, les prolongations étaient possibles et les disponibilités multipliées pour les scolaires. Cette pratique sera peu à peu imitée par les autres troupes. Ces succès vaudront à lacompagnie d’être dans le collimateur des municipalités qui chercheront à récupérer ces lieux ou à les faire tourner à leur profit. De beaux espaces seront investis :, le Grand Marché de Saint-Denis avec ses colonnes en fonte ou la friche industrielle de Jeumon et ses vastes hangars. La possibilité de représentations en plein air permettra l’utilisation de lieux vierges comme le parking Rontaunay, le musée de Villèle, la ruelle Chinois, le site ferroviaire de la Grande Chaloupe. Le Théâtre Vollard aura promu un rapport scène-public convivial, chaleureux, interactif.




