« À Étang-Salé, j’avais entendu parler de cette histoire : une « dame créole » qui couchait avec son chauffeur avait été assassinée par ses enfants. Des témoins avaient péri mystérieusement. Les drames et les malédictions familiales sont monnaie courante à La Réunion et la sorcellerie est un véritable fléau. Comme en Haïti d’où venaient certains de mes aïeux (les Herrmann dont j’ai repris le nom dans la pièce). Il y avait une chaise à porteur, une grand-mère Kal, un Jako malabar (pour la première fois sur scène à La Réunion) un Grandiab, des diablotins au masque de feu rouge, et de grandes fresques peintes à la façon du douanier Rousseau qui enveloppaient le public. Arnaud Dormeuil, qui tenait un petit rôle comme chauffeur de l’auto rouge, vola la vedette à tout le monde. Cela allait se produire souvent ! La pièce, qui a laissé une mémoire dans le public, n’a jamais été reprise. Son texte non plus n’a jamais été édité. Était-elle "trop réunionnaise" ? La scène du tour en automobile mimée par Arnaud Dormeuil et le chœur est restée d’anthologie, en 2008 André Ginzburger s’en souvenait toujours. Mako fut le dernier rôle de Sham’s à Vollard : il disparut sans explications à la veille d’une reprise et Jean-Luc Trulès dût le remplacer au pied levé. Françoise Jean-Jacques, qui jouer formidablement Prospère se maria à un militaire : cela donna sa chance à Rachel Pothin dont on découvrit tout le talent. Le masque de Granmèr Kal resservit dans Noélaet Josédix ans plus tard. J’avais trouvé les costumes d’époque aux puces à Clignancourt : je passais des heures à chiner et remplir des malles de costumes pour La Réunion » [E. Genvrin]
lRésumé
Dans une île d’outremer, à l’heure des premières automobiles, deux fils assassinent leur mère sur fond de sorcellerie et de mythologie tropicale.
PUBLICATION

- Tract au Grand-Marché
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PRESSE
extraits de presse
« Torouze a ce goût de merveilleux de nos enfances à l’écoute des histoires Grandiab et mère Kal. » Brigitte Fontaine [Visu]
« Il faut dire que cette jeune troupe […] sait créer, adapter un répertoire dans le " profond " réunionnais et se renouveler. » [Témoignages]
« Difficile, vraiment , de résister à l’enthousiasme de cette jeune troupe venue de La Réunion. Du spectacle très coloré et bon enfant, conclu dans une chaude ambiance. Très doués, ces touches à tout ! » [Le Parisien]
« La troupe atteint un niveau de gaité et de couleur rarement égalé. Voilà un théâtre brouillon, généreux et tendre. » [Le Quotidien du Médecin]
« Tout ceci est fort bien mené, intelligemment construit. La mise en scène ne manque pas de trouvailles intéressantes, quant aux comédiens, leur tonus est communicatif. » [Le Populaire du Centre]
Articles critiques

- Le Populaire du Centre, nov 84

- Le Parisien, octo 1984

- Le Quotidien du Medecin, octo 1984

- Tatou (Agnès Antoir), 1984, itv E.Genvrin

- Marine, le JIR, 26 avril 1984

- Laurent Vergès, Témoignages, 22 avril 1984

- Brigitte Fontaine, Visu, 9 mai 1984
REPRÉSENTATIONS
Créé le 24 avril 1984 et joué au Grand-Marché de Saint-Denis d’avril à septembre, reprise d’avril à juillet 1985 puis au Port et à Sainte-Marie. Tournée à Limoges et à Saint-Quentin-en-Yvelines en octobre. 46 représentations devant 6 100 spectateurs.
DISTRIBUTION
- Marette : Pierre-Louis Rivière
- Mako : Chamsiddine Benali (Cham’s), Jean-Luc Trulès
- Ti Zom : Arnaud Dormeuil
- Prospère : Françoise Jean-Jacques, Rachel Pothin
- Hermann : Olivier Mayolle
- Argus : Emmanuel Genvrin
- Eudora : Augustine Touzet, Nicole Angama
- Et : Frédérique Cheynet, Nicole Leichnig,, Gérard Vidal.
équipes
CONSTRUCTION
- Hélène Corré, Daniel Klein, équipe de l’Omj de Saint-Denis
REGIE LUMIERE
- Boby Antoir, Nathalie Manciet, Jean-Marie Hubert