Monteverdi / Striggio / J.L. Tavan / Emmanuel Genvrin
« Après le succès de Marie Dessembre, le Centre réunionnais d’action culturelle (CRAC) et Jean-Louis Tavan de la chorale Cantare me proposèrent de mettre en scène ces larges extraits de Monteverdi. Je choisis un lieu en plein-air, le parking du palais Rontaunay à Saint-Denis avec son immense mur délavé. Je créai des masques « à main » pour les chanteurs, des tuniques également délavées comme costumes. Un groupe de comédiens de Vollard encadrait les solistes : l’aspect général faisait référence à la tragédie grecque. Le soir de la première, le ciel était menaçant : il fallut acheter des pinces à linge pour fixer les partitions. Je dus, au pied levé, remplacer le régisseur lumière en arrêt maladie ! Les représentations au Tampon furent excellentes. La presse parla à l’occasion du "renouveau" de l’art lyrique dans l’Océan Indien. C’était aller vite en besogne car après l’Orféo je ne fus jamais sollicité ! Ce n’est qu’en 2003 que je repris contact avec Jean-Louis Tavan : Cantare assura le chœur de Maraina, première création d’opéra de l’océan Indien, cette fois à notre initiative. » E. Genvrin
la pièce
Orphée s’éprend de la nymphe Eurydice qui meurt piquée par un serpent. Orphée descend aux enfers la chercher. Son chant émeut les dieux qui lui proposent un marché : il retournera chez les vivants avec Eurydice derrière lui s’il consent à ne pas se retourner.
le programme


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les représentations
Créé au parking Rontaunay à Saint-Denis le 3 juillet 1982 puis joué au Théâtre du Tampon. 4 représentations, 3 000 spectateurs.
extraits de presse
« La truculence de Genvrin et la jeunesse de Monteverdi. C’est à guichets fermés qu’à été donnée samedi la première représentation de l’Orféo de Monteverdi. » Hubert Bruyère [Le Quotidien de La Réunion]
« En utilisant des mouvements très simples mais expressifs, en jouant de l’effet de masse et sur les contrastes, Emmanuel Genvrin fait naître dans l’espace scénique des tableaux vivants. » [Lansiv]
« Les acteurs de Vollard s’en donnent à cœur joie et apportent un attrait nouveau à cet opéra : ils le font réellement vivre. 100 choristes, une entrée à couper le souffle et l’ensemble parut étonnement court, un opéra où personne ne baillait, une union réussie entre deux de nos meilleurs groupes artistiques, Vollard et Cantare, le temps d’un spectacle. » Alain Bled [Le Quotidien]
« Au moment où meurt Monteverdi, un vaisseau français, le Saint-Louis, cingle vers La Réunion pour en prendre possession. Trois cent cinquante ans plus tard, le compositeur a ressuscité, grâce à l’Orféo, dans un parking de Saint-Denis. » Jean-Pierre Juan [Le Journal de l’île]
articles de presse

- Lansiv (F. Arquetout), mars 1984 Pour une renaissance de l’art lyrique à La Réunion

- Temoignages, (F.A.), juin 1982

- Le Quotidien (H.Bruyere), juillet 1982

- JIR (JP.Juan), juillet 1982

- Le Quotidien (A.Bled), juillet 1982
la distribution
- Orphée : John Elwes
- Eurydice : Agnès Bellon
- La Mort : Jean-Luc Trulès
- Troupe vollard : Frédérique Cheynet, Marie-Hélène Dormeuil, Françoise Jean-Jacques, Maryse Lauret, Olivier Mayolle, Nathalie Manciet, Madeleine Sitalaprésad, Olivette Taombe, Augustine Touzet,
- les 58 chanteurs de la chorale Cantare et l’orchestre des Saqueboutiers de Toulouse.
équipes
CONSTRUCTION
- Joël Boyer et l’équipe technique du Crac.
COSTUMES
- Madeleine Sitalaprésad, Marie-Hélène Dormeuil.
MASQUES
- Emmanuel Genvrin.