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Le Cri du MargouillatC’est dans les locaux du théâtre Vollard au Grand Marché que se fonde en 1987 le Cri du Margouillat. En 1991 les dessinateurs et scénaristes du Cri, Anpa, Grégoire, Téhem, Serge Huo-Chao-Si, Appollo, Li-An, Mad, Boby, Moniri, Bertaud, Anselme, etc, s’installent à Jeumon à la suite de Vollard pour la période la plus féconde de la BD Pays. Leurs nombreux invités de France, tels Jean Claude Denis, Jano, Margerin, Michel Faure à l’occasion de stages ou de festivals locaux font leur visite à Vollard et "croquent" spectacles et comédiens. Nous-même sollicitons les dessinateurs pour les éditions de Colandie (Mad) et de Votez Ubu Colonial. Engagé par Emmanuel Cambou, outre qu’il réalise une affiche pour Marmay Jeumon, Serge Huo-Chao-Si décline avec génie notre Ubu, se plaçant dans la lignée d’Alfred Jarry qui dessinait lui-même le personnage à La Réunion au milieu de négresses (1900) ou de George Rouault recruté par Ambroise Vollard pour ses Réincarnations du Père Ubu aux colonies en 1921. Tehem, l’auteur du fameux Tiburce, crée une affiche de Kari Vollard. Enfin, la pièce Torouze aurait pu devenir bande dessinée avec Goho qui s’arrête en chemin : il reste une planche d’anthologie ! Comme les autres occupants de la zone les Margouillats sont malmenés par les autorités et participent à la défense de Jeumon à l’aide de nombreux articles et éditoriaux du Marg ainsi qu’en lançant des éditions spéciales lors de Mil Bougies, Kabar zintermitan, etc. Alors qu’il fête ses Vingt ans à Jeumon, se sont les éditions band’ décidée qui éditent en 2000 le livre mémoire. Finalement les Margouillats fermeront boutique comme les autres et André Pangrani, condamné par la justice réunionnaise aux côtés d’Emmanuel Genvrin en 1999 pour injure à l’administration, s’exilera à Paris. Il fera paraître une édition spéciale à l’occasion de l’hommage à Arnaud Dormeuil au Divan du Monde à Paris le 7 décembre 2009. presse localeD’autres dessinateurs peï sont aussi dans la presse locale, embauchés par le Quotidien ou le très conservateur Journal de l’île. Au service des pouvoirs locaux, leurs dessins seront pour la plupart hostiles à la compagnie : ils brocardent un théâtre qui tend perpétuellement la sébile, fait la grève de la faim et se retrouve aux tribunaux pour injure à l’administration. Charlie HebdoA contrario les dessinateurs de métropole défendent Vollard. Charb et Riss de Charlie Hebdo, invités à l’occasion d’Ubu Colonial en 1994 publieront à la suite 3 articles de fond sur la corruption à La Réunion ainsi que de magnifiques dessins sur Jeumon. Charlie "copinera" pour Vollard à l’occasion des représentations à Paris d’Ubu Colonial (1995), Lepervenche (1996/97), Baudelaire au Paradis (1997), Kari Vollard croqué par Luz (1998), etc. articles de presse |